Le grand Mbaya livre une exposition de peinture comme on écrirait des contes africains. Loin de la mythologie, le peintre établit la relation sacrée entre l’homme et ses objets usuels.
L’objet d’art, cet objet dépourvu d’utilité pratique et dont la seule fonction est d’être beau. Mais les beaux objets, l’amour des belles formes dans toutes les choses de la vie quotidienne, a valeur d’art pour l’artiste.
Selon Mbaya, le sens d’esthétique se manifeste dans tous les domaines et ne se limite pas aux sculptures et objets rituels.
Dans son objet utilitaire, la recherche esthétique peut se manifester à deux niveaux. Elle apparait d’abord dans l’élégance de la forme qui par elle–même et sans aucun effort d’ornementation suscite le plaisir visuel. L’élégance des lignes pures est dépouillée, les courbes calculées au plus juste. La décoration plus ou moins ouvragée qui habille la forme, l’enrichit.
Par cette approche, l’artiste donne de nouveaux repères à l’œuvre, la situer dans l’environnement qui côtoyait le sacré à l’origine. Le masque apparait alors dans la réalisation des peintures de Mbaya.
« L’Art transforme l’objet en lui ajoutant un prolongement dans l’imaginaire ».