Tanger au Cap de Bonne Espérance, de Dakar à Nairobi, de Kinshasa à Johannesburg, du Sahara au Kalahari, de Kolwezi à Alger, de Paris à Bamako, de Lubumbashi à Amsterdam, de Kipushi à Bruxelles… Depuis quarante ans Sikasso regarde le monde à travers son objectif.
Ses photos traduisent les émerveillements, le regard non blasé d’un photographe, témoin du temps, passeur d’émotion.
Il se dégage de ce panorama de quarante années de quête et de ce formidable travail sur la mémoire, des portraits étonnants de villes traversées, un vibrant rendu de réalités effleurées, une empathie pour des personnes croisées qui donnent à ces carnets de voyage une densité émotionnelle indéniable.
Les photos de Sikasso témoignent des mutations technologiques qui ont bouleversé le monde des images : de l’argentique au numérique le photographe a traversé les époques et l’évolution de la photographie. Il nous mène dans les coulisses de la mode ( du côté de Dakar et d’Abidjan). Il nous dévoile avec une gourmandise l’arrière-scène de défilés de mode.
Son regard scrute, sculpte toujours avec une grande exigence esthétique. Il hante avec une égale avidité les stades et les arènes pour saisir sur le vif le footballeur, l’athlète, le boxeur. Des figures pour lesquelles il cultive une tendresse particulière.
Les mondes de Sikasso sont multiples et même paraissent contradictoires. Cependant, ils sont tramés, signés par une inaltérable ferveur, celle d’un arpenteur, délesté de préjugés, servis par son énergie, sa constante curiosité, sa maîtrise de la technique.
Il vit sa passion de la photographie comme une vocation et non une nécessité.
Source Antoine TSHITUNGU KONGOLO, le Commissaire