Né à Lubumbashi, en 1983, TRESOR MALAYA, plasticien et performer, est un des artistes lushois les plus innovant de sa génération.
Diplômé de l’Académie des Beaux-arts de Lubumbashi, il a participé à de nombreux ateliers de formation et de création qui ont affiné sa démarche artistique. En 2000, il participe à un atelier animé par Aimé Mpane, et à un autre atelier par le plasticien Disundi en 2001. De 2001 à 2007, il intègre la Galerie Palanca Negra en Angola au cours de son périple en Afrique australe.
Parallèlement à son travail personnel, auquel il consacre la majeure partie de son temps, de jour comme de nuit, il participe à des projets collectifs de création (avec le groupe Malaika notamment) et accompagne des projets de grande envergure telle que la valorisation de la peinture murale des femmes Lamba du village Makwacha avec le centre d’art Picha, le photographe Sammy Baloji et le plasticien Pathy Tshindele; la accrochage de la biennale de Lubumbashi consacré à la photographie et à l’art vidéo; la scénographie de la création théâtrale franco-congolaise Noires, de Roland fichet, mise en scène par David Farjon; la scénographie sur “La tragédie IO” avec l’écrivain Kossi Efoui. Scénographie de la pièce catharsis de Gustave Akakpo mise en scène par Fabien Kabeya en présence de Gustave Akakpo.
A QUOI ÇA SERT
KEFAR-NAHUM CITY
Les quartiers-favelas de Brondo et de Kibera à Lubumbashi et Nairobi ont en commun un environnement chaotique. Les lieux du désordre ou du désastre c’est selon. Les marécages de la désolation. L’homme se fond dans ce « Capharnaüm » pour y disparaître totalement. Une plongée dans un univers qui l’absorbe tant qu’il est engloutit, enseveli. Il disparaît alors. Il est devenu invisible.
Le Plasticien Trésor Malaya crée par son travail une sorte de confrontation, un rapprochement, plutôt, entre Brondo et Kibera. Au « Capharnaüm », l’artiste oppose la recherche de la pureté dans la création, une sorte de non–ordre lumineux, à ce chaos urbanistique.
Peinture, installation, performances, Trésor Malaya se fait œuvre d’art sur la toile comme en dehors de la toile afin de pouvoir incarner les pulsions artistiques de ces quartiers dont, pourtant, la spontanéité, la vie révèle ses parts de fraîcheur et d’optimisme, leurs propres musiques.
Kefar-Nahum City La leçon des invisibles fut accueillie à New-York dans le cadre d’une exposition collective à la Gallery Artist Afro Art East Africa en décembre 2014.