Dès son jeune âge, il passe tout son temps à reproduire tout ce qui l’entoure, en dessinant à même le sol avec les doigts. Après ses études primaires, il entre aux Beaux-arts où il attirera l’attention du directeur qui le recommanda à une grande entreprise minière Gécamines, épine dorsale de l’économie du pays. Simultanément il fut contacté par une manufacture de fabrication de cigarettes qui l’embaucha, Son diplôme en poche, il s’oriente vers les campagnes publicitaires et le design graphique pour des grandes marques.
Il restera durant vingt années en poste dans une entreprise puis part en Suisse pour parfaire ses connaissances dans le domaine publicitaire. Il participa entre autre, à la réalisation de la 55 ème foire internationale de Lausanne. Son expérience et ses réalisations, lui vaudra une belle réputation de créatif. il deviendra l’un des graphistes les plus en vogue dans son pays. Ainsi créât-il pour l’entourage du président de la république des logos et images de marque pour des boutiques à New York et au Congo.
Peu de temps après, il quittera la manufacture pour se consacrer aux études de la théologie et obtiendra son graduat.Mais la peinture qui fut toujours présente dans son esprit reprit la place qui lui était due. Il se remet à peindre, on aurait envie de dire : « pour toujours ».
La situation économique le poussa à quitter son pays pour les USA. Il fera une halte en Côte d’Ivoire qui l’amena plus tard à revenir pour y vivre.
Ses sources d’inspiration :
La tradition et les couleurs de la terre.
Pamphile Kapiteni est largement inspiré par des femmes qu’il représente exclusivement dans ses œuvres. Sa volonté étant de valoriser et de souligner le rôle important et difficile de la femme dans la société africaine.
La démarche artistique du peintre consiste à revenir sur le rôle de la femme à travers le continent Africain. Par delà les âges, son rôle perdure, comme si cette dernière était un même personnage. La même femme, une icône dont le peintre dresse le même portrait, en Afrique.
Kapiteni explique :
« Les quotidiens témoignent depuis la nuit de temps des difficultés qu’elles rencontrent, aussi la joie et surtout la fierté d’être femme se traduisent dans toutes mes réflexions. »
L’artiste dit encore :
« Le graphisme dans mon écriture, est le prolongement de ce qui a été dans le travail réalisé par nos précurseurs à savoir l’élimination totale de la profondeur de champ entre autre un arrière plan Plat, et je le retrouvent à nos jours dans l’art contemporain.
Les symbolismes qui sont carrés et triangle, des éléments essentiels dans mes peintures qui reviennent souvent, qui sont présents dans ma vie et qui ont, comme origine, les pyramides égyptiennes (base carré et façade triangulaire).
Les personnages vus de profil, la femme portant un pagne, assise à même le sol, comme voulant se ressembler à la couleur de cette terre, trouve son bonheur dans cet environnement.