Né en 1980 à Luanda, Délio Jasse vit et travaille actuellement à Milan. Dans son travail photographique, Délio Jasse entremêle souvent des images trouvées comportant des indices de vies antérieures (photos de passeport retrouvées, albums de famille) pour établir des liens entre la photographie – en particulier le concept d’image latente – et la mémoire. Jasse est également connu pour ses expériences avec les procédés d’impression photographique analogique, y compris le cyanotype, le platine et les premiers procédés d’impression tels que ‘Van Dyke Brown’, ainsi que pour avoir développé ses propres techniques d’impression. Les procédés analogiques que Jasse utilise confèrent à ses œuvres un caractère monotypique, subvertissant la reproductibilité du support photographique par l’intervention directe sur des supports non conventionnels, mais aussi par l’application d’une émulsion par touches gestuelles ou par notes chromatiques.
Parmi ses expositions récentes, citons l’exposition collective African Metropolis au MAXXI de Rome (2018), Recent Histories: New Photography from Africa au Walther Collection Project Space à New York, la sélection officielle de la 12e Biennale de Dakar (2016), la 56e Biennale de Venise (Pavillon angolais, 2015), Milan Expo (Pavillon angolais, 2015), la Fondation Calouste Gulbenkian, Portugal (2013) et les 9e rencontres photographiques de Bamako (2011). Il a été l’un des trois finalistes du Prix photo BES en 2014 et a remporté l’Iwalewa Art Award en 2015.
La participation de Délio Jasse à la biennale est soutenue pas For Arts Sake et la Casa degli Italiani de Lubumbashi.