Avant d’atteindre le statut d’art, l’art Africain d’une manière générale avait surtout une vocation fonctionnelle et utilitaire. Il servait en toutes circonstances, dans des cérémonies comme la circoncision, le mariage, l’intronisation du chef, naissance etc.
Il véhiculait un message, identifiait la nature d’un évènement dans la joie ou dans la tristesse. Une cérémonie de circoncision s’accompagnait d’une fête, les danseurs circonstanciels portaient des masques, des passeports qui comportaient une identité de signes, de couleurs propres à l’évènement.
Le statuaire et l’objet d’art africain jouent un grand rôle dans les sociétés africaines encore aujourd’hui. On retrouve leur symbolisme partout et ce symbolisme s’exprime également à travers le culte des ancêtres.
Le travail de Douglas Badibanga se concentre sur la promotion du rôle de l’œuvre et sur le message qu’elle véhicule dans la société moderne. Il explique « Dans la phase utilitaire hormis l’esthétique, mes œuvres sont au service du possesseur répondant au choix de la démarche de son acquisition. Elles s’extraient du sacré par leur vocation symbolique, imposent au sens propre une nouvelle vocation de l’objet qui devient alors objet d’art ».
La lecture de la démarche du sculpteur mène à un chemin à sens unique, là où il existe la possibilité de croiser l’artiste, la possibilité d’une rencontre.