Rencontre entre deux pratiques aux antipodes, deux « binkwelele ».
L’une ‘‘hard’’ et pense que rien ne peut la retenir, elle pense en dur, solide voire rude, elle pense en temps. L’autre logiquement ‘‘soft’’ qui presque manifeste sa peur face aux pollutions des industries. Pourtant
les deux artistes se rencontrent et se recoupent sur les mêmes applications, la même tentative de compréhension du roulement du système.
Pour Daddy et Jean, la vie est une fonction qui dépend de la nature. Ils façonnent leurs oeuvres à partir des matériaux de récupération, une manière de se ranger sur l’approche « écologique » mais pas tant que cela. Leurs ateliers sentent la métallurgie et dégagent les dérivées masquées des processus chimiques. Toutefois, dans leur entendement, ces mediums n’ont pas un but de nuire, mais ils expriment un attachement mémorial et nostalgique pour lequel un détachement quelconque ne serait possible sans les dénaturer.
Les deux artistes traversent des utopies, des repères et des coïncidences, ils appellent à l’existence des structures et des théories atypiques.
Le cerceau « kinkwelele » était une récupération des bords de fûts provenant des magasins d’approvisionnement des magasins des usines, il provenait parfois de motos et de véhicules mais aussi des jantes des vélos ou d’autres engins inconnus. Il était métallique et exceptionnellement en bois. « Kinkwelele » fait partie d’une bonne gamme de jeux populaire de l’enfance qui rappelle la belle époque comme dirait les générations indépendance.
Pour cette collaboration avec « Picha » et » l’Asbl Dialogues », Daddy et Jean mettent en commun une configuration incluant métamorphose, rencontres et difficile tentative de saisir le passé. Leurs pratiques se ressourcent dans les contours des mines et des chemins de fer, dans les rejets, les déchets des industries. Elles s’inspirent dans les expéditions dans la jungle « Butoto », une jungle qui laisse place à ces jours à une confrontation des constructions de tous ordres, l’anarchie.
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