La 7ème édition de la Biennale de Lubumbashi explore la création contemporaine de la scène artistique en République démocratique du Congo et dans le monde. Elle est aujourd’hui l’un des événements artistiques les plus dynamiques et expérimentaux du continent africain. Pour sa prochaine édition, la biennale interrogera la toxicité en tant que condition d’existence qui affecte inextricablement les mondes sociaux sous le titre “ToxiCité” ou “ToxiCity”. Comme point de départ, le thème ouvrira l’élaboration collective d’un regard critique et transformateur sur l’environnement social et culturel, à Lubumbashi et dans le monde.

Composée de deux concepts, celui de “toxique” et celui de “ville”, la prochaine Biennale de Lubumbashi envisage de questionner et de réfléchir sur le lien entre la vie contemporaine dans le cadre urbain postcolonial de Lubumbashi et plus largement dans le Sud global, et l’impact d’un certain nombre de processus industriels, économiques, écologiques, sociaux et culturels qui ont historiquement contribué, pour le meilleur et pour le pire, à la forme et à la dynamique de la vie urbaine dans cette région et dans d’autres parties du monde
aujourd’hui.

Le thème de la toxicité offre donc un point de départ pour une élaboration critique et une prise de conscience de soi et de son environnement naturel, social et culturel, “en tant que produit des processus historiques en cours, qui a déposé en vous une infinité de traces, sans laisser d’inventaire” (Gramsci 1971:324). En se concentrant sur le thème de la toxicité, le comité de commissariat de cette édition s’efforce d’ouvrir un espace critique d’engagement artistique et de réflexion pour commencer à explorer les formes possibles que pourrait prendre cet “inventaire de traces”, dans l’espoir qu’une telle compilation nous en dise également plus sur les futurs possibles à envisager à partir de maintenant.

Au Musée National et à la GAC de l’Asbl Dialogues

Partenaires de longue date de la Biennale de Lubumbashi, le Musée National et la GAC de l’Asbl Dialogues présentent une exposition collective qui rassemble artistes africains et internationaux sous la direction de l’ensemble du comité curatorial. Dans cet espace institutionnel étandu, les propositions des curateurs associés croisent ceux du collectif et des Ateliers PICHA, ainsi que le contexte muséal et artistique local.
La restitution ou adaptation de créations initié(e)s dans le contexte de l’exposition FICTION/CONGO dans cet espace poursuit des questions pressantes et actuelles de traitement d’archive colonial, de leur accès et leur restitution sous diverses formes.

Les artistes